CBD, Cannabis Médical, Médicaments d’ordonnance, etc.
CBD – Cannabidiol
” SE SOIGNER SANS SE GELER ”
Extraits d’un article paru dans La Presse Plus au mois de Juin 2018.
Pendant que tous les yeux sont tournés vers la légalisation du cannabis récréatif, des milliers de patients québécois consomment du pot pour des raisons médicales. Si on attend encore les conclusions de ces essais, des entrevues menées par La Presse permettent déjà de constater une tendance : le CBD, un agent actif du pot qui ne gèle pas comme le THC, suscite un réel engouement autant chez les patients que chez les médecins.
LE CBD: DU POT QUI NE GÈLE PAS
Après avoir refusé spontanément le cannabis, une patiente, Mme David a écouté son médecin, la Dre Lyne Desautels, lui parler d’une substance appelée cannabidiol (CBD). Cet agent actif du pot, contrairement au THC, n’est pas un psychotrope. La Dre Desautels lui a proposé une huile à forte teneur en CBD et ne contenant que des traces de THC. Mme David a accepté de l’essayer. Depuis, chaque soir, elle avale un compte-gouttes d’un millilitre de cette huile.
« Ça me fait vraiment du bien, dit-elle. Ça n’enlève pas tout, mais la douleur est devenue de l’inconfort. » Aujourd’hui, elle peut promener son chien dans le grand parc qui se trouve en face de chez elle plutôt que de se contenter de le sortir dans la cour.
« Pour moi, c’est une grande victoire », dit-elle.
Au Québec, le Collège des médecins a insisté pour que tout patient qui consomme du cannabis pour des raisons médicales le fasse dans le cadre d’un protocole de recherche. Mme David fait ainsi partie de ce qui s’appelle le Registre cannabis Québec. Lors de son lancement, en 2015, le registre avait été présenté comme une « première mondiale ».
La Dre Lyne Desautels, qui a prescrit du cannabis à plus de 450 patients dans sa clinique privée, a accepté de faire part de certaines tendances à La Presse.
« On est la clinique avec la plus grande expérience en cannabis médical au Québec », souligne-t-elle.
Ses conclusions ?
« Je ne dis pas que le cannabis est fait pour tout le monde. Des gens qui ne voient pas d’effets thérapeutiques et qui vivent des effets secondaires, on en voit. Mais ça aide un paquet de monde à aller mieux et à améliorer leur qualité de vie, et je pense qu’il est important d’en parler. »
— La Dre Lyne Desautels
Douleurs chroniques, troubles du sommeil, sclérose en plaques, arthrite, migraines, fibromyalgie, anxiété, parkinson : la Dre Desautels prescrit du cannabis pour un grand nombre de conditions. Et si une tendance se dégage, c’est la place de plus en plus grande que prend le CBD dans sa pratique.
« Comme on connaissait plus le THC au début, on pensait plus aux propriétés thérapeutiques du THC. Mais le CBD est très intéressant parce qu’il y a moins d’effets secondaires. Il arrive évidemment qu’on ait aussi besoin des effets thérapeutiques du THC. C’est l’art de prescrire, ça vient avec l’expérience. »
RÉDUIRE LES OPIACÉS
À Lac-Brome, le Dr William Barakett prescrit aussi du cannabis médical à environ 250 patients. Il siège également au comité du Registre cannabis Québec. Spécialisé à la fois dans la douleur et la toxicomanie, il dit observer le potentiel du cannabis pour calmer les douleurs neuropathiques – celles causées par des dommages aux nerfs plutôt que par des lésions actives.
Selon lui, le cannabis est l’arme idéale contre certaines douleurs, surtout qu’il n’observe aucun sevrage quand on enlève les opiacés aux patients qui en souffrent.
Tant le Dr Barakett que la Dre Desautels relèvent toutefois un obstacle : le prix du cannabis médical. Une bouteille de 60 ml d’huile de cannabis se vend environ 150 $, et certains patients doivent débourser jusqu’à 400 $ par mois pour leur cannabis.
Expliquant que des jugements de la Cour supérieure ont confirmé que le cannabis est un médicament au sens de la Loi sur les accidents du travail et des maladies professionnelles, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) le rembourse parfois aux patients. C’est aussi le cas de quelques assureurs privés. Mais la plupart du temps, la substance est aux frais des patients.
« J’ai retourné des gens sur le marché du travail avec le cannabis médical, dit le Dr Barakett. Mais il faut apprendre à l’utiliser, et ce n’est pas facile. Chaque individu est différent. Le ratio CBD/THC varie d’un patient à l’autre, tout comme les quantités. »
La Dre Desautels parle elle aussi de « médecine personnalisée ».
« Je veux qu’on remette la marijuana médicale à sa place, dit-elle. Le récréatif et la légalisation, c’est une chose. Mais on oublie qu’il y a tout un volet médical en train de se développer autour des propriétés médicales du cannabis »
Voici ci-dessous les propriétés que prêtent les médecins québécois qui prescrivent du CBD. Précisons que ces effets proviennent d’observations sur les patients et de certains travaux en laboratoire, mais qu’ils n’ont pas été confirmés par des études dans lesquelles l’efficacité des molécules aurait été testée contre un placebo.
CBD (Cannabidiol):
Non-psychotrope
Antiépileptique
Analgésique
Anxiolytique (soulagerait l’anxiété)
Antispasmodique
Antipsychotique (soulagerait les psychoses et autres conditions de l’humeur)
Apoptogène (favoriserait la mort programmée des cellules, ce qui procurerait des propriétés anticancers)
LES MÉDECINS ESTIMENT QUE LA MAJORITÉ DES EFFETS SECONDAIRES RELIÉS AU CANNABIS PROVIENNENT DU THC ET NON DU CANNABIDIOL.
Pour en savoir plus sur la différence entre les effets du THC et du CBD, appuyez ici
Source de l’article ci-dessus: http://plus.lapresse.ca (édition du 25 Juin 2018)
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L’industrie du CBD et des boissons infusées au cannabis va exploser dans le courant dominant, comme en témoigne le marché des produits comestibles matures dans les États-Unis légalisés. Il existe un énorme potentiel pour les bières infusées, les vins et autres boissons, ainsi que pour les boissons infusées aux cannabinoïdes à base de santé et de bien-être, comme les thés, les jus et les boissons fouettées au CBD.